Auteur : Maria Melchior
Docteur en sciences en épidémiologie sociale (Université de Harvard) et Habilitée à Diriger des Recherches (UVSQ), je suis Directeur de recherche à l’Inserm. Mes recherches portent sur les inégalités sociales dans le domaine de la santé mentale et des addictions. J'ai un intérêt particulier pour les liens entre situation sociale et trajectoires de santé mentale depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, ainsi que la transmission intergénérationnelle des troubles psychiatriques. Mes travaux reposent principalement sur des données de cohortes longitudinales menées en France (EDEN, ELFE, TEMPO, CONSTANCES) ou dans d’autres pays (Dunedin en Nouvelle-Zélande, ELDEQ au Canada, Danish National Birth Cohort Study au Danemark). J'ai reçu le Research Prize de la European Psychiatric Association (2012) et le Early Career Award de l’International Society of Behavioral Medicine (2004) et suis l’auteure ou la co-auteure de cent articles originaux publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture.
Pour réduire les risques de psychose, améliorons les conditions d’accueil des migrants – Tribune au « Monde »
« Seule l’amélioration des conditions d’accueil, c’est-à-dire l’accès rapide à un statut administratif, un logement stable, des cours de langue, une formation et un emploi, offre l’espoir de diminuer le risque de psychose chez des migrants » indiquent dans une tribune au « Monde » deux chercheuses, Andrea Tortelli, psychiatre au GHU Paris et Maria Melchior, épidémiologiste à l’Inserm. Elles rappellent que bien que « le risque de troubles psychiatriques est deux à trois fois plus élevé chez les migrants que dans le reste de la population […] les migrants sont plus souvent hospitalisés que soignés en ambulatoire, ce qui indique une prise en charge dans un état de crise. Ils ont également une probabilité plus élevée d’être hospitalisés sous contrainte. Les personnes migrantes soignées en psychiatrie publique sont quatre fois plus souvent sans abri, n’ont pas de ressources économiques et sont huit fois plus souvent dans une situation d’absence de droits à la sécurité sociale.
Article issu d’une Tribune au Monde à lire en entier ici