Le COVID-19 et sa gestion augmentent les inégalités sociales de santé mentale

L’épidémie de COVID-19 a induit non seulement un nombre de décès important, mais aussi des conséquences en termes de morbidité, notamment une augmentation massive de la fréquence des problèmes de santé mentale, particulièrement les symptômes d’anxiété et de dépression. De nombreuses études montrent que ces problèmes de santé mentale sont distribués de manière très inégalitaire au sein de la population.

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Pour réduire les risques de psychose, améliorons les conditions d’accueil des migrants – Tribune au « Monde »

« Seule l’amélioration des conditions d’accueil, c’est-à-dire l’accès rapide à un statut administratif, un logement stable, des cours de langue, une formation et un emploi, offre l’espoir de diminuer le risque de psychose chez des migrants » indiquent dans une tribune au « Monde » deux chercheuses, Andrea Tortelli, psychiatre au GHU Paris et Maria Melchior, épidémiologiste à l’Inserm. Elles rappellent que bien que « le risque de troubles psychiatriques est deux à trois fois plus élevé chez les migrants que dans le reste de la population […] les migrants sont plus souvent hospitalisés que soignés en ambulatoire, ce qui indique une prise en charge dans un état de crise. Ils ont également une probabilité plus élevée d’être hospitalisés sous contrainte. Les personnes migrantes soignées en psychiatrie publique sont quatre fois plus souvent sans abri, n’ont pas de ressources économiques et sont huit fois plus souvent dans une situation d’absence de droits à la sécurité sociale.

Article issu d’une Tribune au Monde à lire en entier ici

Pénaliser financièrement les familles d’enfants violents ne ferait qu’accroître les inégalités

Dans une tribune parue dans le Monde le 28 janvier 2019, Maria Melchior discute de la conséquence néfaste de la pénalisation financière des familles dont les enfants auraient causé des violences. Cette tribune paraît à la suite de la proposition de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education sur la responsabilisation des familles et l’accompagnement à la parentalité pour prévenir les violences. Il évoque la possibilité du retrait d’allocations familiales pour les parents qui seraient « complices d’une évolution violente de leurs enfants » a t-il déclaré à des journalistes de l’AFP.

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Les bases génétiques de l’intelligence et du niveau de diplôme des personnes : quelles implications en termes de santé publique?

L’intelligence humaine, telle qu’elle est définie la plupart du temps depuis les théories et tests proposés par Alfred Binet, Théodore Simon en France, puis David Wechsler aux Etats-Unis, c’est à dire par des capacités cognitives telles que la mémoire, le raisonnement, la compréhension ou les compétences quantitatives, est prédictive de la scolarité et du niveau de diplôme atteint par les personnes (1, 2). De nombreux facteurs influent sur ce trait à l’échelle individuelle et collective. Si la recherche de facteurs héréditaires liés à l’intelligence remonte au 19ème siècle et aux travaux de Francis Galton qui cherchait à identifier les déterminants d’une intelligence hors normes (3), elle a pris un élan nouveau au cours des dernières années avec la mise à disposition d’outils de criblage génétique et d’analyses statistiques extrêmement puissants.

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Inégalités sociales vis-à-vis de la santé mentale – que peut-on faire pendant l’enfance et l’adolescence pour briser le cercle vicieux?

Les circonstances socioéconomiques sont connues pour être associées à la santé mentale depuis les travaux menés par Edward Jarvis dans l’État du Massachusetts aux États-Unis en 1855, montrant que les personnes appartenant à des groupes sociaux défavorisés étaient surreprésentées parmi les personnes hospitalisées dans ce qui à l’époque était appelé les « asiles » (1).  Comme beaucoup de médecins et d’épidémiologistes de son époque, Jarvis a principalement attribué la relation entre la santé mentale et la pauvreté aux défauts innés des individus. Seul un «traitement moral» pouvait partiellement aider les personnes en situation défavorisée souffrant de troubles psychiques, mais les inégalités sociales dans ce domaine étaient jugées inévitables. Il s’ensuit que les inégalités sociales en matière de santé mentale seraient également inévitables. 160 ans plus tard, que sait-on de la relation entre la santé mentale et la position socio-économique ?

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L’étude DePICT : lancement d’une enquête Inserm sur les perceptions et les comportements liés au tabagisme en France

Quels sont les perceptions et les comportements liés au tabagisme en France ? L’étude DePICT (Description des Perceptions, Images et Comportements liés au Tabac) a été mise en place pour répondre le plus précisément possible à cette question. Les données recueillies au cours de cette enquête aideront à construire et mettre en place des politiques de prévention plus efficaces.

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Tabagisme maternel pendant la grossesse et risque d’hyperactivité/inattention chez l’enfant : mythe ou réalité ?

De nombreuses études scientifiques montrent que le tabagisme maternel au cours de la grossesse, même à dose relativement faible, est une cause potentielle de naissance prématurée et d’un petit poids de naissance de l’enfant (1). Des recherches ont également montré que les enfants de mères qui fument au cours de la grossesse ont plus de problèmes de comportement et de symptômes d’hyperactivité/inattention (définis comme le fait de courir et grimper partout, de parler de façon excessive, d’avoir du mal à attendre son tour, à soutenir son attention tant dans le travail que dans le jeu, à se conformer aux directives, à s’organiser dans son travail,  le fait de perdre souvent des affaires nécessaires pour l’école..)(2). Mais est-ce une relation causale ou une simple corrélation ?

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